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La famille longet
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15 septembre 2008

Cusco, projet señor de huanca

Le projet señor de huanca est situe dans un faubourg abrupt de Cusco nomme Kari Grande, et c'est effectivement un peu le far west.

En contrebas du local, des maisons de beton, des rues, des magasins decents ; au dessus du local, des cabanes en torchis entassees les unes sur les autres, des pistes, des chemis, des cloaques. Les enfants des deux mondes se retrouvent de 16 a 20 h au centre, pour faire leurs devoirs, jouer, bavarder, draguer. 50 gamins ou plus, de 3 a 16 ans, Jessica Frida et Marco tiennent la boutique, aides par les volontaires du moment.

Le batiment comprend plusieurs salles :

- La bibliotheque, pour faire les devoirs, travailler sur un des 3 ordinateurs, chercher des trucs sur internet ; le schema de notre systeme respiratoire cotoie des lignes maladroites d'ecriture (gla gle gli glo glu) et des exos de maths recopies a la hate (avec les fautes).

- La grande salle, pour jouer, theoriquement quand on a fini ses devoirs. Niveau sonore de reacteur d'avion ; risque eleve de collision ; Presence d'objets volants, ballons, cordes a sauter transformees en lianes de Tarzan. Malheur au gamin qui veut faire une pyramide de cubes, autant ramasser les feuilles mortes sous un ouragan. Et la au milieu, broum broum, Jules dans un camion de bois trouve toujours quelqu'un pour le pousser.

- D'autres salles plus petites pour les activites de groupe, et une cuisine.

N'oublions pas le terrain de foot, judicieusement installe au sommet de la petite falaise surplombant un cloaque.

L'initiative du centre vient de Frida, ancienne psychologue carcerale, qui a eu l'idee apparemment inedite ici de faire de la prevention de la delinquance. Elle et son mari Marco disent n'avoir jamais ete aides par les autorites locales. ils financent leur bebe principalement par les cotisations des volontaires, meme si la construction du centre a ete paye par une ONG. Est-ce culturel, ou le contrecoup d'un travail de longue haleine, ils semblent devisser un peu du projet, sans pour autant en deleguer proprement les responsabilites. Si bien que les volontaires sont un peu livres a eux-memes, et que les activites construites et preparees sont rares.

Jessica, le troisieme pilier du projet, nous en explique les difficultes : Faire cohabiter les gamins d'en bas avec ceux d'en haut, les bien habilles avec les crados, n'est pas toujours facile (pour l'instant ca va) ; Et les ateliers thematiques (anglais, poterie, projets d'ados) ne sont possible qu'en presence de volontaires, c'est a dire principalement de juillet a septembre.

Les autres volontaires, comme toujours, on pourrait etre leurs grands-parents. A cotoyer certains d'entre eux, nous mesurons combien la blasitude a creuse des galeries profondes dans nos enthousiasmes perimes. C'est un peu enervant, ceux qui nous interessent ont deja compris autant que nous, les vieux. Qu'est-ce qu'on a bien pu faire de toutes ces annees ?

Quant a nous, ben on se la coule plutot douce, loges comme des rois chez Frida, Marco, leurs deux filles et la grand-mere, en compagnie de Stephanie la quebecoise (21 ans, voir chapitre precedent). On n'est pas exactement ecrases de travail, meme si le rythme du soir est parfois sportif. Du coup, on peut vaquer un peu : Virginie poursuit sa quete spirituelle ; Tom met des raclees a sa timidite, sa chrysalide se fendille ; Jules a le temps d'apprivoiser ses sphincters, il bat quotidiennement son record de slip ; Pis moi ben je sais pas trop ; je me renseigne sur le commerce equitable vu de la source, conscient de n'etre ni commercial ni equitable.

a bientot

antoine

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Commentaires
A
"Qu'est-ce qu'on a bien pu faire de toutes ces annees ?"<br /> <br /> <br /> Chépa... des enfants ?<br /> <br /> <br /> :)
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